Si vous listiez  les pays les plus verts et écolos de notre belle planète, je pense que les étendues sauvages de Nouvelle Zélande en feraient partis. Non ?

Protection des espèces natives et des parcs nationaux, refus du nucléaire et des OGM…
Le pays de la Nature conservée, choyée, protégée est également loin d’être saturé d’humains (qui ont tendance à être un sacré problème environnemental malgré eux).

Mais nous serions surpris de découvrir quelques points sombres dans ce constat depuis ces dernières années.
Alors Nouvelle Zélande pays écologique ou non ?
Reportage !

Le Nucléaire 
L’une des fiertés nationales pour certains Français et un embarras certain pour d’autres c’est l’énergie Nucléaire.
Un grand cocorico pour les 58 réacteurs qui produisent l’électricité dont nous Français avons besoin ! (soit plus de 70% de notre consommation)

La France constitue 15,8% du parc Mondial nucléaire ! Pour un si petit pays ça fait froid dans le dos.
La Nouvelle Zélande ? 0%! Et oui mes ptits bouts !
Grâce à de nombreuses centrales hydro-électriques dans l’île du Sud et une excellente exploitation des zones géo-thermales de l’île du Nord, la nation Kiwi peut se vanter (malgré de nombreuses pressions extérieures notamment Françaises…) d’être un pays nucléaire free !

Bon par contre le pétrole et le charbon sont encore présents. Gros carton rouge là dessus.

Alors oui on peut dire à quel point c’est propre et safe le nucléaire, mais depuis la catastrophe de Fukushima, des doutes se sont installés.
Cependant il est important de rappeler que cette prouesse est possible sur un pays à population très réduite. Mais Bravo aux kiwis pour cela! En espérant que leur politique d’énergie se décarboera très bientôt.

Les Parcs Nationaux et le rôle du DOC

Le deuxième volet pour lequel on peut respecter les Néo-Zelandais, c’est le soin avec lequel ils protègent leur Nature.

Avec 14 parcs Nationaux dont 10 dans l’île du Sud, le gouvernement a réussi à repartir les Touristes sur ces Parcs afin de pouvoir gérer l’impact sur l’environnement.

Le DOC (department of conservation)
s’occupe donc principalement de ces parcs, ce qui comprend un grand nombre de chemins de randonnées et de « huts » (plus de 950!).
Ces dernières sont une particularité assez exceptionnelle du Tourisme ici, et un bon moyen de faire un peu (beaucoup !) de sous pour l’état kiwi !

En plus du camping assez populaire, les huts sont un moyen authentique de dormir dans les coins les plus étonnants de Nouvelle Zélande !
Suivez par exemple mon aventure vers la Speargrass Hut

Ces cabanes sont parfois gratuites mais majoritairement payantes, et assure un confort rudimentaire au milieu de votre multi day trek!

Bien sûr les locaux m’ont rappelés plusieurs fois que les spots touristiques sont entretenues certes, mais c’est au détriment des coins isolés.

En effet de nombreuses zones sont laissés à l’abandon faute de temps et de moyens.
Et pour voir un réel « bush » il faut parfois sortir des sentiers battus.

Mais le Tourisme est un business partout dans le Monde et on comprendra leur volonté d’axer leurs efforts sur les zones fréquentées.

Et il faut bien laisser des endroits que les locaux seront fiers de montrer comme de petites pépites.

On saluera également leur méfiance envers toute maladie ou parasite venant de l’extérieur du pays, jusqu’à en arriver aux excès parfois (400$ d’amende pour avoir oublier une orange dans son sac par exemple).

Petit point sur leur gestion des espèces invasives dans cet article.

Mais malgré cette image au Naturel, trouvera t’on des choses à reprocher à la gestion du pays ?
J’y viens…Tout n’est pas tout rose.

LE SECTEUR AGRICOLE

Haaa la vision de ces prairies couvertes de milliers de moutons !
La moitié de ce beau pays est couvert de pâturages pour ces belles bêtes soit 11 millions d’hectares !
On salue la liberté dont ces agneaux et moutons bénéficient, gambadant sur les plaines et pouvant donner naissance en pleine liberté !
Mais on peut affirmer qu’en terme d’agriculture, la Nouvelle-Zélande est une ferme à gros rendements et ne font pas dans la dentelle.

En effet la demande à l’exportation est forte, et l’Europe a été longtemps la 1ère à en bénéficier (60% de la viande ovine Neo Zelandaise part à l’étranger) puis la Chine a pris le relais : Les exportations agricoles ont triplés entre 2007 et 2012 !

Viande et lait sont à présents les deux mamelles du commerce international kiwi.
Ce commerce de masse pose deux problèmes environnementaux de taille :

– Les émissions de gaz à effet de serre, première conséquence d’une agriculture de masse. 50 % de ces gazs sont issus de l’agriculture et notamment des productions laitières gargantuesques (et assez cruelles mais c’est un autre sujet)

– L’utilisation intensive de pesticides pour assurer un rendement suffisant.
De nombreuses rivières sont polluées au point que des espèces animales sont en danger direct d’extinction.
Sans parler de la simple peur de se baigner dans une rivière propre et claire.
Plus d’informations sur cet article :

L’industrie du lait pointée du doigt pour pollution